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Commentaires sur Les bons et mauvais côtés de la Politique à TOULOUSE, et en Général ...

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Portrait du Nouveau Patron de l'U M P

Redoutable et incontournable

L'homme, que nul ne saurait faire sortir de ses gonds s'il n'y est pas tactiquement résolu, abuse des formules qui fleurent bon la sagesse populaire. « Ce n'est pas naturel, il a beaucoup travaillé sur lui-même, c'est une réussite ! » note le conseiller élyséen Dominique Paillé, qui l'a connu en 1995. Animal à sang-froid, désormais. Doté d'une mémoire d'éléphant. Il faut entendre tous ces syndicalistes rapporter, bluffés, que même quand les discussions s'enlisaient dans des aspects techniques, c'est lui qui répondait. Calme, toujours. Soucieux de montrer qu'il ne se prend pas au sérieux, aussi. Ainsi prétend-il qu'au plus fort des grèves, dans la pièce jouxtant le bureau présidentiel, il fit avec « Nicolas et François » des parties de croque-carotte, ce jeu de société pour enfants. « Trop de décontraction feinte nuira à son image » , prévient Paillé. Invité à l'un des derniers petits déjeuners de la majorité qui s'est tenu à l'Elysée, il mit un tel zèle à paraître humble que nombre des participants en conclurent qu'il avait de lui-même une opinion de plus en plus haute. On se méfie toujours d'un homme qui ne se dévoile pas... « Si on cherche un modèle parfait de politique, c'est lui ! atteste la secrétaire d'Etat Rama Yade. Il est redoutable d'efficacité, de raisonnement. »

Redoutable et incontournable. Au lendemain du discours présidentiel du 18 septembre, Fillon, désireux de noyer Bertrand au milieu des ministres concernés par la réforme, les avait tous rassemblés autour de lui. Très vite, le ministre du Travail s'imposa, car c'est lui qui, chaque fois, avait la réponse. A la fin de la réunion, chacun sollicitait ses avis. Y compris Fillon ! Bertrand, qui, il y a à peine plus d'un an, pensait encore que Royal allait l'emporter, est aujourd'hui « un des plus grands professionnels de la génération Sarkozy » , selon la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet. Lors du week-end difficile qui précéda l'arrêt des grèves, une soirée se termina tard, au téléphone avec les uns et les autres. Il s'agissait de discuter des lettres que les directions d'entreprise allaient envoyer aux syndicats. « Bertrand travaillait également sur les détails, les virgules et la concordance des temps » , se souvient Soubie. Les syndicalistes aussi, qui apprécient que Bertrand ne soit pas seulement un beau parleur mais également un véritable homme de dossiers. Jamais à court d'arguments. « C'est un homme d'écoute, on peut discuter avec lui mais malheureusement pas le faire changer d'avis » , juge un dirigeant de la CGT. C'est ça aussi, la méthode Bertrand.

Chacun sait qu'il dort peu, il l'a assez dit. Son réveil sonne à 6 h 01. Il s'achète des livres pour plus tard quand il aura le temps. Aujourd'hui, la presse est sa priorité. Il lit tout, tous les jours. « Il maîtrise ses dossiers comme personne » , constate le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez. Malheur aux imprécis ! « Il ne met pas forcément les formes » , reconnaissait Cécilia Sarkozy, au moment même où elle poussa pour qu'il fût nommé porte-parole du candidat. Bertrand, en effet, sait être brutal. En octobre, lors d'une réunion interministérielle sur le projet de loi de financement de la Sécu, il commença par prendre chacun en défaut. « Ton chiffre n'est pas le bon » , lança-t-il à Eric Woerth, ministre du Budget. Deux remarques de ce genre plus tard, Bertrand régnait sur la réunion. Une autre fois, il eut des mots avec Jean-Louis Borloo. « Dans une interministérielle, je ne fais pas du diplomatique, je fais du politique, assume-t-il. Je suis le spécialiste de la question chiante : ça concerne combien de personnes ? ça va coûter combien ? » Quand on ne sait pas lui répondre, il est cinglant.

Il ne lui déplairait pas de jouer les chefs de bande. Ou de guerre. « L'art de la guerre » de Sun Tzu est son livre de chevet... Mais où est la bande ? Où sont les alliés ? Les ministres, sinon jaloux, du moins suspicieux, ne l'aiment guère. Excepté les jeunes pousses talentueuses dont il parle comme le ferait un grand frère : Yade, Wauquiez, Kosciusko-Morizet.

« On ne réussit pas tout seul , commente-t-il. Je sais que beaucoup se demandent si je joue solo. La réponse est non. Il me faut leur expliquer ma logique. »

« Pour moi, plouc, c'est un compliment. »

Sa « logique » est simple : Sarkozy est là « pour longtemps » . Dix ans, pense-t-il. « Le moment n'est pas venu de savoir qui aura la prééminence » , jure cet homme de 42 ans qui joue la suite et surveille de près trois socialistes de talent : Valls, Hamon et Filippetti. « Il est comme un matou qui attend son heure », selon la métaphore de Rama Yade. « Ça se construit, tout ça , expose l'intéressé. Il va en falloir, des dossiers, pour que les gens se disent que Bertrand est quelqu'un d'intéressant. » Si l'interdiction de fumer dans les lieux publics est sa plus grande fierté, l'épreuve initiatique, ce fut le chikungunya. « J'ai senti que j'aurais pu politiquement disparaître. Il y a un avant et un après. Depuis, je me fie à mon intuition, je dis ce que je pense. »

Ce que pense ce quadragénaire à mi-chemin entre Raymond Barre et Pierre Bérégovoy : « Je peux réussir en tant que ministre, mais la suite, c'est l'affirmation de mes idées. La droite sociale a de l'avenir.

Si, dans ma génération, un autre l'incarnait mieux que moi, je le reconnaîtrais. Ce n'est pas le cas ! »

Transparent, pour le coup ! Sur la route de ces ambitions, Matignon serait une halte facultative ; Beauvau, un arrêt tentant. Un seul point obligé : la direction du parti. Même en plein coeur des négociations sociales, le désormais conseiller politique de l'UMP ne manquait pas la réunion de l'équipe exécutive. « Il a plus d'ambition que Villepin, Borloo et Sarkozy réunis » , persiflait Hortefeux en septembre 2006.

Et pourquoi non ? « Je n'aurais pas dû être là, je n'ai rien à perdre » , récite-t-il. Sur le papier, pense-t-il, il n'avait rien pour entrer au gouvernement : il n'a pas fait l'Ena, n'a pas un physique de jeune premier, n'est pas une femme, n'appartient à aucune minorité visible. Sa marque de fabrique : camper le type normal qui est devenu ministre. « Pour moi, plouc, c'est un compliment » , revendique-t-il. Un « plouc » branché. Il a harcelé France Télécom pour avoir son iPhone dès le premier jour. Il adore les montres, les gros scooters.

« C'est la trajectoire la plus impressionnante de la dernière mandature, s'enthousiasme la députée UMP Valérie Rosso-Debord. Une météorite ! » Un Rastignac. Un militant RPR, assureur à Saint-Quentin, qui a gravi tous les échelons. Il n'est arrivé à l'Assemblée qu'en 2002. Sa première grosse émission télé, « France Europe Express » face à DSK, il la prépare avec l'équipe de Jean-François Copé. Lequel ne se crispa qu'une fois que la presse salua la réforme de l'Assurance-maladie pilotée par le sous-ministre Bertrand. « Jusque-là, il pensait avoir une grande longueur d'avance sur moi » , relate Bertrand, qui prétend n'avoir pas besoin, pour se construire, d'un opposant de référence. Copé, pourtant, est celui-là. « Bertrand, c'est le contraire de Copé. Copé fait de la politique à l'ancienne. Xavier, c'est un moderne. » Le député et ancien conseiller parlementaire de Sarkozy Frédéric Lefebvre assurait cela le 29 novembre 2006, jour où Bertrand rallia le ministre de l'Intérieur.

Avant cette volte-face, Bertrand était si bien vu de Claude Chirac qu'il parvint à se faire nommer ministre plein chargé de la Santé quand le secrétaire général Philippe Bas n'obtint qu'un poste de ministre délégué ! Une belle prise à l'ennemi pour Sarkozy. Juppéiste, qui mieux est. « Bertrand pige vite, il a du sens politique » , certifie Alain Juppé, qui le testa en 2003, en lui confiant, à la suite des refus de François Baroin et Frédéric de Saint-Sernin, la mission aride d'aller expliquer la réforme des retraites dans les fédérations. « Partout où il passait, il avait du monde, on le réclamait là où il n'était pas passé. » C'est ainsi que tout commença. Copé ne le vit pas arriver... « Contrairement à moi, Bertrand n'a jamais pris de coup , plaide aujourd'hui le président du groupe UMP à l'Assemblée. Il pense que la politique, c'est facile. Nicolas s'est entiché de lui, il a du talent. Mais la politique, c'est aussi de savoir rebondir quand on a reculé de cinq cases, quand on a perdu une élection, quand on prend une campagne de presse dans la gueule. »

Tester la résistance de ses adversaires

Et Bertrand de répliquer : « J'ai commencé par un échec, lors des municipales de 1989, j'avais 24 ans. J'étais le directeur de campagne, programmé pour devenir adjoint au maire puis maire. Mais on perdit et, aux yeux de tout le monde, ce fut de ma faute. Je n'ai jamais oublié cet échec. Après, il fallut recommencer plus bas que zéro. » Il se dit flatté de l'attention que lui porte Copé. « La politique rend fou , énonce-t-il. L'important, c'est de le devenir moins que les autres et moins vite. »

Tester la résistance de ses adversaires est un sport qu'il affectionne. Le jour où Copé fit une interview pour vanter l'intérêt de certains amendements sur le service minimum, Bertrand l'attrapa : « Je croyais que tu attendrais le second de mes textes au Parlement. Tu as cédé à la tentation dès le premier ! » Physique, donc. Quand la journaliste Christine Kelly, auteur d'une biographie de Fillon, raconta que le Premier ministre, interrogé sur Bertrand, s'était contenté d'un « no comment » , le ministre provoqua le chef du gouvernement : « Tu parles l'anglais, maintenant ? » Sans compter ce mardi où Fillon lui fonça dessus, à l'Assemblée : « Tu as dit des choses sur moi dans Le Point ! » Bertrand rétorqua : « T'as Le Point le mardi, toi ? Pas moi ! » Il était ravi de sa repartie. Comme il était fier, l'autre soir, 4 octobre, de s'être mis à 2 centimètres du gros mastard qui le narguait. Physique, encore, jusque dans les foyers de cheminots ! « On pourra leur dire, à nos électeurs : on a fait avancer un dossier qui était le symbole du recul du politique » , insista-t-il fin novembre devant une centaine de parlementaires réunis Rue de Grenelle pour un cocktail. Depuis le lancement de la réforme des régimes spéciaux, c'était la quatrième fois qu'il les recevait. Nul autre ne leur réserve pareil traitement. Il les appelle « les enfants » . Il a pris de l'assurance depuis qu'il fut des leurs, il n'y a pas si longtemps. Et un ascendant certain. « Est-ce que tu peux nous apprendre à déchiffrer SUD ? » , questionna l'un d'eux, ce soir-là. Ils lui font confiance. Au lieu de bavarder, le nez en l'air, Bertrand passe les séances de questions d'actualité courbé sur sa tablette à leur envoyer des petits mots. Dans chacun de ses ministères, il a créé un dispositif à leur service. « Il a pris Nicolas Sarkozy en modèle » , remarque Lefebvre. Foi de sarkozyste historique !

Le joker du président

« Je suis fier de toi. » Ce satisfecit décerné par Nicolas Sarkozy à Xavier Bertrand à l'issue des dernières grèves en dit long sur l'estime que le chef de l'Etat porte à son ministre du Travail, lequel s'est sorti de dossiers impossibles avec une habileté et un calme jamais démentis. Il ne faudrait pas en tirer des conclusions hâtives. Entre les deux hommes, il n'y a ni amitié ni affection, encore moins complicité. Mais il y a, de la part de Sarkozy, sans doute le plus important, lui qui aime l'efficacité avant tout : le respect pour la belle ouvrage. Quand on dit au président que Bertrand est exceptionnel, il s'amuse à minimiser en disant « Ouais... » Tout en admettant dans la foulée qu'il est évidemment « très bon » . Avec les derniers conflits sociaux, l'élu de l'Aisne a franchi une étape. Le voilà entré dans le club des « premier-ministrables ». Avec le rang de « numéro un » , précise un proche du chef de l'Etat. Certes, François Fillon n'est pas sur le départ, et va sans doute rester encore de longs mois, voire des années à Matignon. Mais une possibilité de destin s'est ouverte pour Bertrand. Un jour, il peut être le joker de Nicolas Sarkozy.

Son ambition, « lourde » selon un conseiller élyséen, ne déplaît pas au président, qui apprécie « sa rage tranquille » , même si elle lui vaut l'inimitié de ses collègues. « Bertrand est un très bon élève, qui sait qu'il l'est, et qui ne masque pas sa jubilation » , juge un autre conseiller du prince. Mais avec le président, Bertrand se tient à carreau. « Il a trouvé la distance parfaite, ni courtisan ni franc-tireur. Quand il allait aux réunions sur les grèves, il rendait compte, se faisait cadrer par Sarko, puis naviguait de manière autonome dans le schéma défini en commun .» Le chef de l'Etat aime que ses ministres agissent avec leur part de liberté, surtout si cela marche... Et ce fut le cas. « Cela fait quatre mois que le président n'a pas eu l'occasion d'être déçu par Bertrand alors qu'il gérait des dossiers archisensibles » , affirme Raymond Soubie, le super-conseiller social du Palais, avec qui le ministre du Travail a eu l'intelligence de fonctionner main dans la main. Il suffisait qu'ils se mettent d'accord pour convaincre le chef de l'Etat que leur stratégie était la bonne. Combien de fois, face à une suggestion de Bertrand, Sarko s'est-il enquis de l'avis de Soubie puis, en constatant qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, lançait à son ministre, sans même discuter : « C'est d'accord, tu peux y aller ! » Devant les interlocuteurs extérieurs (syndicalistes, patrons...), le chef de l'Etat ne rate jamais une occasion de mettre en valeur Bertrand :

« Il mène bien sa barque. J'ai confiance en ce qu'il fait.»

Son intuition ne l'avait pas trompé. Quand Sarko repère Bertrand, homme carré dans un corps rond, il sent chez lui des capacités de progression. Pendant la campagne, avant laquelle il avait rompu sec avec le tandem Chirac-Villepin et rendu son portefeuille, il s'est bien acquitté de sa tâche de porte-parole. Au point de phagocyter Rachida Dati. Mais cela lui fut pardonné, puisqu'il réussissait. Une fois élu, le président, contrairement aux rumeurs, n'a pas songé à le bombarder à Matignon : « Il doit d'abord gérer un grand ministère. » Ensuite, lorsqu'il s'est agi de remplacer Borloo aux Finances, Bertrand a été victime de son succès : « Il commence à réussir là où il est, on ne va pas casser ça » , expliqua Sarkozy à ses proches. Aujourd'hui, le jeune ministre a encore 2008 à passer, avec d'autres réformes lourdes à faire adopter. S'il franchit aussi bien ce cap que les précédents, il aura un boulevard devant lui. Le président aime les gagnants. Surtout lorsqu'ils font si bien semblant de prendre leur temps.

Sylvie Pierre-Brossolette

 

Le Nouveau PATRON de l'U M P

Xavier Bertrand, le "chouchou" à la tête de l'UMP

Avec AFP

Xavier Bertrand, le

Xavier Bertrand quitte le gouvernement pour devenir le nouvel homme fort de l'UMP et peser au Parlement © Marlene Awaad / MAXPPP

"Ce n'est pas le coeur léger que l'on quitte des fonctions ministérielles, mais la vie politique n'est pas que gouvernementale", confiait Xavier Bertrand mardi. En effet, le ministre du Travail abandonne son maroquin jeudi pour devenir le nouvel homme fort de l'UMP et peser au Parlement. "Je ne suis pas énarque, pas parisien, et pas attaché non plus au statut ministériel", assure-t-il. De fait, après un baptême du feu dans le gouvernement Raffarin en 2004, il a déjà renoncé, en 2007, au portefeuille de la Santé qu'il occupait depuis 2005, pour suivre la campagne du candidat Sarkozy, en tant que porte-parole.

Pour son dernier conseil des ministres du gouvernement Fillon, cette figure montante de la génération Sarkozy, surnommée le "chouchou", a reçu un hommage appuyé du Président pour "les avancées sociales qu'il a permises". Derrière ses rondeurs, cet ambitieux, boulimique de travail, a mis en musique, depuis mai 2007, la politique sociale du chef de l'État. Le verbe facile, toujours maîtrisé et courtois, il a multiplié les contacts avec les syndicats, sans pour autant faire beaucoup de concessions. À l'automne 2007, entamant un dialogue direct avec la CGT, Xavier Bertrand a réussi à imposer la réforme des régimes spéciaux de retraite, malgré une grève à la SNCF.

"Social" et "libéral"


Début 2008, il a poussé les syndicats à signer un accord - sans la CGT cette fois - censé amener plus de flexibilité sur le marché du travail. Ses relations avec les syndicats ont atteint un sommet de complexité avec la loi sur le dialogue social votée cet été. Le texte transcrit un accord signé par le patronat, la CGT et la CFDT, réformant les règles de représentativité syndicale, mais y ajoute une remise en cause des 35 heures instaurées par la socialiste Martine Aubry en 1997. Le leader de la CFDT François Chérèque constate aujourd'hui "un désaccord de fond" avec Xavier Bertrand. Le dialogue s'est également tendu avec la patronne du Medef, Laurence Parisot, après l'échec des négociations sur la pénibilité au travail. Xavier Bertrand, qui se dit "social" et "libéral", avertit qu'il va "suivre de près" ce dossier, comme "d'autres aussi", dans ses nouvelles fonctions.

C'est à la demande du Président que Xavier Bertrand quitte le gouvernement pour piloter l'UMP et renouer avec le Parlement. Nouveau départ donc pour cet ex-courtier en assurances âgé de 43 ans, qui a fait ses premiers pas de militant RPR à 16 ans, d'élu local en 1989, de député en 2002, réélu en 2007, dans son fief picard de Saint-Quentin. "J'ai adoré être député de 2002 à 2004 et je crois que je vais adorer l'être à nouveau", assure le ministre sortant qui retrouvera son siège au Palais-Bourbon, et ses collègues du groupe UMP, où il entend "jouer un rôle" face à leur chef de file Jean-François Copé, écarté du gouvernement.

"Certains veulent nous voir concurrents, mais nous sommes très complémentaires", assure-t-il à propos de sa future cohabitation avec ce bébé Chirac qui, lui, affiche déjà des ambitions présidentielles pour 2017. Pour certains, comme cet ancien ministre de la "chiraquie", "c'est pas une bonne nouvelle pour Copé". Xavier Bertrand entend aussi continuer à creuser son sillon à la tête "du parti du Président", qu'il veut remettre en ordre de marche, en vue des prochaines échéances électorales.

 

Éric Besson : «Les socialistes ne m'ont pas brisé, ils ne me briseront pas. Ils me craignent.

Éric Besson achève
sa «transgression»  

C'est un homme qui a beaucoup de choses à nous apprendre...
François-Xavier Bourmaud et Anne Rovan
08/01/2009 | Mise à jour : 18:58
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Éric Besson : «Les socialistes ne m'ont pas brisé, ils ne me briseront pas. Ils me craignent.  J'ai passé sept ans à la direction du PS et je sais beaucoup de choses sur la machine.»
Éric Besson : «Les socialistes ne m'ont pas brisé, ils ne me briseront pas. Ils me craignent.  J'ai passé sept ans à la direction du PS et je sais beaucoup de choses sur la machine.» Crédits photo : Le Figaro

Le secrétaire d'État à la Prospective, ancien responsable socialiste, devrait succéder à Brice Hortefeux au ministère de l'Immigration et de l'Intégration.

D'espoir de la gauche, il est devenu promesse pour la droite. En moins de deux ans. C'est peu dire que le parcours d'Éric Besson n'en finit pas d'étonner. Même lui. «Peut-être faudrait-il que je me fasse psychanalyser», répète-t-il lorsqu'il se retourne sur son passé. Ancien secrétaire national en charge des questions économiques et fiscales au PS, il avait été pressenti par François Hollande pour lui succéder à la tête du parti. Son rapport violemment anti-Sarkozy pendant la campagne présidentielle, dans lequel il qualifiait le futur chef de l'État de «néoconservateur américain à passeport français», lui avait procuré un certain succès au PS.

Aujourd'hui, Éric Besson s'apprête à quitter son poste de secrétaire d'État à la Prospective dans le gouvernement Fillon pour remplacer Brice Hortefeux dans un ministère honni par la gauche : celui de l'Immigration et de l'Identité nationale. Un portefeuille emblématique de la présidence Sarkozy. En attendant d'emménager dans ses nouveaux locaux, Éric Besson ouvre jeudi matin le colloque «Nouveau monde, nouveau capitalisme» dont il a réglé les moindres détails. Il égrène depuis des semaines le nom des participants dans les médias. Sans broncher, il a accepté que Tony Blair, qui copréside la manifestation avec Nicolas Sarkozy, retouche à plusieurs reprises le logo de cette rencontre internationale. Pour Éric Besson, ce huis clos d'hommes politiques, de Prix Nobel et d'économistes est une consécration. De ses idées d'abord. L'ex-socialiste plaide depuis des années dans son ancien parti pour l'adoption d'une ligne sociale-démocrate. Consécration aussi de son ascension au sein du gouvernement. Consécration enfin de sa «transgression».

Son passage dans l'autre camp, Éric Besson l'a théorisé, pour mieux l'assumer sans doute. Nathalie Kosciusko-Morizet a encore en mémoire ce voyage en avion, après la formation du gouvernement, au cours duquel Éric Besson lui a expliqué, une heure durant, la différence entre «trahison» et «transgression». Il assume cette transgression, «il s'en nourrit même», affirme le socialiste Malek Boutih. Au point d'accepter de devenir, dans quelques semaines, secrétaire général adjoint de l'UMP, si le poste lui est proposé.

La tête chercheuse du gouvernement

L'histoire de cette «transgression» est connue. Elle éclate en février 2007 lors d'une réunion du secrétariat national du PS. Outré par les positions économiques de la candidate socialiste à l'Élysée, Éric Besson claque la porte du parti. «Les propositions de Ségolène Royal étaient tellement surréalistes que nous en étions tous gênés. Parfois, nous n'osions même pas lui demander de nous les expliquer», assure-t-il aujourd'hui. Le voyage de Ségolène Royal en Chine ne passe pas non plus. Là-bas, elle chante les louanges de la justice chinoise. Éric Besson, qui se rêve en «capitaine d'industrie», n'arrive pas à comprendre l'hostilité de la candidate envers les grands groupes industriels. Il jette alors sa rancœur dans un pamphlet, Qui connaît Madame Royal ?, en référence à la phrase de la candidate, «qui connaît Monsieur Besson», au moment de son départ du PS. Publié en pleine campagne présidentielle, le livre porte un coup dur à Ségolène Royal qui a déjà du mal à assurer la cohésion de ses troupes.

Nicolas Sarkozy flaire le bon coup. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps. À l'Assemblée nationale, Éric Besson, député de la Drôme, bataille ferme en 1997 pour défendre la mesure phare du gouvernement Jospin : la loi Aubry sur les 35 heures. Nicolas Sarkozy, lui, s'oppose à ce texte. En 2000, Éric Besson anime le club des 40 qui regroupe la génération montante des chefs d'entreprise. C'est là qu'il retrouve le futur chef de l'État, en pleine traversée du désert. L'ancien PDG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier, fondateur de ce club et proche d'Éric Besson, se souvient : «J'avais demandé à Nicolas Sarkozy de venir s'exprimer et Éric, qui dirigeait alors la Fondation Vivendi, tenait absolument à débattre avec lui pour démonter ses arguments.» Lorsque Nicolas Sarkozy est appelé par Jacques Chirac Place Beauvau, puis à Bercy, c'est encore Éric Besson qu'il retrouve en face de lui pour lui porter la contradiction. En réalité, Sarkozy est depuis longtemps séduit par l'«intelligence» d'Éric Besson. «Il lisait tous ses rapports et appréciait les confrontations avec lui», assure un membre du gouvernement. Entre les deux hommes, il y a de l'émulation.

Sans emploi après son départ du PS, ébranlé par les rumeurs qui déstabilisent jusqu'à ses enfants, Éric Besson songe à son avenir professionnel, en dehors de la politique. Il s'attelle au rachat du FC Nantes. Mais Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de lâcher sa proie. Il s'empresse de le récupérer et de l'utiliser. Pendant la campagne d'abord où Besson l'aide à préparer son débat contre Royal, une première dans l'histoire de la Ve. Au pouvoir ensuite où l'ascension que le chef de l'État va l'aider à accomplir va largement dépasser ce qu'Éric Besson aurait pu espérer en restant au PS. Nommé secrétaire d'État à la Prospective et à l'Évaluation des politiques publiques en mai, il y ajoute en mars de l'année suivante l'économie numérique. À lui les rapports sur la France en 2025, à lui l'austère révision générale des politiques publiques, les pavés sur le droit au logement opposable, la formation des prix alimentaires, l'évaluation des grands projets publics, la compétitivité du football français… Le secrétaire d'État est la tête chercheuse du gouvernement. À l'époque, beaucoup glosent sur ce maroquin transversal et pas très opérationnel. D'autres le plaignent. «Pour avoir été secrétaire d'État à la Réforme de l'État, je sais à quel point son poste est difficile. Il n'y a pas d'autorité directe sur une administration. L'action est difficile à mettre en valeur», raconte Éric Woerth, son collègue du Budget. Mais le poste a aussi ses avantages. Sans doute encore plus lorsque l'on vient du camp adverse. «En le nommant à la Prospective, Nicolas Sarkozy a voulu le protéger tout en l'aidant à se préparer à d'autres fonctions», analyse Jean-Marie Messier.

« Il s'est intégré avec beaucoup d'habileté »

Chez les socialistes, où l'on n'a plus exercé le pouvoir depuis 2002, beaucoup ne lui ont pas pardonné. «Je n'arrive pas à croire que la satisfaction d'une ambition ministérielle peut suffire à rendre heureux quelqu'un quand elle se fait au prix d'une telle démarche», explique son ancien ami, le député socialiste de l'Isère, André Vallini, dont les rumeurs faisaient un possible ministre d'ouverture. D'autres, qui ont aussi entendu chanter les sirènes sarkozystes, se montrent moins sévères. «Je ne trouve pas cela condamnable, les électeurs aussi changent d'avis, dit Malek Boutih. De toute façon, Éric Besson n'a jamais été à l'aise avec la liturgie socialiste et le débat économique au PS. En rejoignant Sarkozy, il a tranché une ambiguïté.  »

Et s'est fondu dans le moule gouvernemental. «Il s'est intégré avec beaucoup d'habileté, il ne l'a pas ramenée, il a continué à jouer de cette humilité, vraie ou fausse», raconte Éric Woerth. Il a aussi pris soin d'éviter les clashs avec ses collègues de droite. À la différence d'autres personnalités d'ouverture comme Fadela Amara ou Martin Hirsch, qui s'appliquent à conserver leur identité de gauche, Éric Besson ne fait pas de vague. Il s'est totalement impliqué au côté de Nicolas Sarkozy. «Est-ce qu'au fond mon engagement est dans un cycle court ou long ? J'ai choisi le cycle long», assure Éric Besson. Et puis de toute façon, «depuis qu'il a aidé Sarkozy à préparer son débat contre Royal, il ne peut pas être considéré comme un ministre d'ouverture. Son engagement est désormais à droite», tranche Manuel Valls. Il le sera d'autant plus au ministère de l'Immigration. À ce poste, des débats parlementaires plus difficiles qu'aujourd'hui attendent Éric Besson qui se fait régulièrement huer par les députés de gauche lorsqu'il intervient. Lui-même s'y prépare et met en garde ses anciens amis : «Les socialistes ne m'ont pas brisé, ils ne me briseront pas. Ils me craignent. J'ai passé sept ans à la direction du PS et je sais beaucoup de choses sur la machine.»

 

Un Remaniement tant attendu....Enfin les cartes sont abattues............

Remaniement : trois ministres tournent une page

Anne Rovan
12/01/2009 | Mise à jour : 22:54
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François Fillon confirme le maintien d'un ministère en charge de l'Économie numérique.

Fin de partie pour Brice Hortefeux à l'Immigration et pour Xavier Bertrand au Travail. Le remaniement ministériel est prévu pour la fin de la semaine. Mais les deux poids lourds du gouvernement ont choisi de baisser le rideau sur leurs fonctions actuelles dès mardi matin.

Avant de rejoindre l'UMP où il sera promu le 24 janvier secrétaire général du parti, Xavier Bertrand réunit la presse pour ses derniers vœux au ministère du Travail. De son côté, Brice Hortefeux, qui est appelé à lui succéder Rue de Grenelle, dresse le bilan 2008 du ministère de l'Immigration. Un point annuel qui vaut bien sûr bilan global pour celui qui a créé ce ministère. Brice Hortefeux devrait annoncer près de 30 000 reconduites à la frontière en 2008, un nombre nettement supérieur à l'objectif de 26 000. Même s'il «assume» ce résultat, le ministre devrait faire valoir qu'un tiers de ces reconduites sont volontaires. Alors qu'il se sait désormais regardé par les leaders syndicaux, Brice Hortefeux devrait également consacrer tout un chapitre de son discours à la lutte contre le travail clandestin et à la lutte contre les patrons fraudeurs.

Quant à Éric Besson, qui va être promu à l'Immigration, la page s'est tournée dès lundi à l'occasion d'une réunion ministérielle consacrée à la mise en œuvre du plan numérique qu'il avait présenté en octobre.

Submergé d'appels

L'annonce par François Fillon d'une enveloppe de 277 millions d'euros pour passer de la télévision analogique au tout numérique et l'attribution d'une quatrième licence de téléphonie mobile marque la fin d'un cycle pour Éric Besson mais pas la fin de la fonction. «Il est absolument indispensable qu'il y ait un ministre en charge de l'Économie numérique», a expliqué lundi le premier ministre. Le portefeuille pourrait revenir au villiériste Bruno Retailleau. À l'approche des européennes, Nicolas Sarkozy souhaiterait adresser un message aux électeurs de Philippe de Villiers et n'aurait donc pas retenu Frédéric Lefebvre ou Luc Chatel pour ce poste.

Éric Besson n'a pas prévu de cérémonies de vœux et fait preuve d'une grande discrétion depuis ces dernières semaines. Submergé d'appels sur son téléphone portable, le secrétaire d'État a même modifié son message d'accueil. Ceux qui l'appellent ne sont plus invités à lui laisser un message mais à contacter son «secrétariat particulier». L'ex-socialiste se prépare activement à ses nouvelles fonctions. Il a rencontré lundi après-midi Brice Hortefeux au ministère de l'Immigration. Les deux hommes s'étaient déjà vus en catimini fin décembre.

 


Crédits photo : Le Figaro

• Bertrand : mettre l'UMP en ordre de marche pour 2012

Régimes spéciaux de retraite, service minimum dans les transports, assouplissement du contrat de travail, heures supplémentaires. Xavier Bertrand, qui va prendre la tête de l'UMP, est l'homme des premières grandes réformes du quinquennat. Les syndicats ont longtemps salué sa volonté d'aboutir «en trouvant la voie la plus équilibrée».

Mais la lune de miel a tourné court entre le «chouchou» du président et les parte­naires sociaux. En mai 2008, avec l'accord de Nicolas Sarkozy, Bertrand passe outre la position commune des syndicats sur le temps de travail. Les relations se distendent. Et le ministre se fait beaucoup plus discret ensuite. «Il y a eu un avant et un après-mai 2008», assure un leader syndical. «Il a posé les va­lises depuis quelques mois. Au début, nous avions en face de nous un négociateur qui avait le même style que Sarko, et puis il s'est retrouvé en roues libres», estime Jacques Voisin, président de la CFTC. «Les syndicats étaient préoccupés par les prud'homales et nous ont demandé d'arrêter sur les réformes», explique l'entourage de Bertrand.

Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, a une autre lecture de ce retrait : «Il est arrivé un moment où son actualité était moins importante. Xavier aspirait à autre chose. D'autant qu'il est un des rares à avoir mené à bien toutes les réformes demandées par le président.»

» Xavier Bertrand, l'itinéraire d'un self-made-man

 


Crédits photo : Le Figaro

• Hortefeux : le Travail comme tremplin pour Matignon

Il y a encore quelques semaines, le ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, se rêvait à l'Intérieur. Mais pour le chef de l'État, ce poste l'aurait maintenu dans une fonction sécuritaire. «Le président, explique le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a compris que cela ne servait à rien de confier à Brice un portefeuille régalien puisqu'il a déjà coché cette case avec l'Immigration. Le Travail, c'est un joli tremplin.» Un tremplin pour Matignon, où la maîtrise des négociations sociales est un préalable. Les Affaires sociales, poste bien plus consensuel que l'Immigration, devrait aussi permettre à ce fidèle de Nicolas Sarkozy d'adoucir son image.

Tests ADN, salariés sans papier, limitation du regroupement familial, Brice Hortefeux s'est employé à gérer des dossiers explosifs. Mais, au fil des mois, son ministère s'est installé dans le paysage. «J'ai un excellent bilan», fait-t-il valoir. Tout en tenant les objectifs de reconduite à la frontière, il a su nouer le dialogue avec les pays africains. En 20 mois et 22 voyages, Brice Hortefeux a conclu huit accords avec les pays africains. Le ministre a également obtenu la signature des Vingt-Sept sur «le pacte européen sur l'Immigration et l'asile». Un pacte qui lui vaut d'être désigné ministre européen de l'année par les parlementaires français qui suivent les dossiers bruxellois.

 


Crédits photo : Le Figaro

• Besson : l'Immigration, poste sensible pour l'ex-PS

«Qui connaît M. Besson ?», avait lancé, en février 2007, la candidate Royal lorsqu'Éric Besson avait publiquement fait part de ses divergences avec elle avant de rallier Nicolas Sarkozy. En vingt mois de gouvernement, le secrétaire d'État à la Prospective, qui devrait être promu à l'Immigration, a su se faire sa place. Pas forcément auprès du grand public, qui n'a pas compris sa fonction et n'a pas mesuré l'intérêt de son plan numérique. Mais auprès de ses collègues du gouvernement et surtout de Nicolas Sarkozy.

«Il apporte quelque chose à la famille UMP et au gouvernement. Il permet d'aller au-delà des débats classiques», assure Laurent Wauquiez, son collègue de l'Emploi. En le nommant à l'Immigration, et peut-être secrétaire général adjoint de l'UMP, le président va démontrer que les ministres d'ouverture ne sont pas que des seconds rôles mais peuvent même grimper dans la hiérarchie gouvernementale. Reste que l'Immigration est un poste semé d'embûches pour l'ancien député socialiste. Éric Besson doit s'attendre à l'hostilité de ses anciens amis PS lorsqu'il prendra la parole à l'Assemblée. Il les a déjà prévenus :

«Je sais beaucoup de choses sur la machine» PS,

expliquait-il au Figaro, il y a quelques jours.

 

Montebourg et son Ego.... Une fois de plus...

Politique

 
 
 

Montebourg et la «dérive »de Sarkozy

11.01.2009, 17h31 | Mise à jour : 19h13
 
 

Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1- Le Parisien-Aujourd'hui-en-France, le député socialiste Arnaud Montebourg dénonce une dérive «césariste» de Nicolas Sarkozy, accusant à nouveau le président de la République de chercher à «contrôler tous les pouvoirs».

«Nous ne sommes pas du tout d'accord avec cette dérive (...), ce césarisme c'est-à-dire la concentration dangereuse des pouvoirs,» a-t-il martelé. «M. Sarkozy n'est ni Napoléon Bonaparte ni Jules César car au moins voilà deux hommes qui avaient du génie et qui ont bâti un empire.

Monsieur Sarkozy, le seul empire qui le passionne c'est lui-même,» a poursuivi le secrétaire national du PS à la rénovation. «L'ego du président gouverne les choix politiques de la France, nous en sommes là malheureusement», a-t-il estimé, dénonçant «l'accumulation de réformes injustifiées motivée par le désir de construire les conditions de sa propre réélection». 


Montebourg, ancien avocat, a cité en exemple le projet de suppression des juges d'instruction. Le juge d'instruction est le «dernier rempart dans les affaires les plus sensibles qui permet de garantir l'indépendance de la justice», estime le député socialiste, qui accuse le pouvoir de «vouloir 100% de contrôle» sur la justice.  De nombreuses voix, de politiques et de magistrats, se sont déjà élevées pour dénoncer cette mesure, qui reviendrait à confier au Parquet, sous tutelle du ministère de la Justice, le pouvoir d'enquête.

«M. Sarkozy, il veut contrôler tous les pouvoirs, d'ailleurs en matière de justice il est en train de la politiser, il est en train de remettre les doigts sales de l'exécutif dans le système judiciaire», a fustigé le député de Saône-et-Loire.

La riposte de l'UMP

Arnaud Montebourg «continue à manier l'outrance et les contrevérités», a riposté peu après Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP. «Décidément, Monsieur Montebourg ne changera pas. Il continue à manier l'outrance et les contrevérités», a-t-il déclaré dans un communiqué.

«S'agissant d'ego, le responsable socialiste serait bien inspiré d'effectuer une petite séance d'introversion car le sien est à l'évidence - en termes de dimension - loin d'être égalé !», a-t-il ajouté. 

«En accusant le Président de la République de la volonté de concentrer les pouvoirs, M. Montebourg omet sciemment de préciser par exemple, que la réforme constitutionnelle qui va entrer en vigueur, rééquilibre, de manière spectaculaire et jamais égalée, les pouvoirs au détriment de l'exécutif, en dotant le Parlement de nouvelles prérogatives», affirme notamment Dominique Paillé.

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a, quant à lui, jugé, dans un autre communiqué, qu'«une fois de plus l'ex porte-parole de Mme Royal sombre dans la caricature aussi grossière que pitoyable».

 

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